“Le jour où j’ai été accueilli et installé comme volontaire d’AfricTivistes à la Mairie de Labé”

Dans la matinée de ce mercredi 20 octobre, je suis allé à la mairie de Labé, pas comme d’habitude. Cette fois-ci, outre ma casquette de citoyen de la ville de Karamoko Alpha Mo Labé, j’en portais une autre : celle du volontaire d’Africtivistes pour la gouvernance locale en Afrique (VAGOA).

Ce volontariat est né de mon engagement dans le cadre du projet Local OpenGouvLab (LOG) porté par le réseau Africtivistes dont je suis aussi membre. Un projet qui m’a bercé depuis le lancement de l’appel à recrutement des jeunes africains volontaires. Déjà, en fonction des besoins identifiés par la mairie lors de la soumission de l’appel à candidatures et des entretiens post lancement du projet, des séries de formations (Open Data, cartographique numérique, communication digitale, utilisation des outils numériques développés, redevabilité, refonte du site…) sont prévues à l’égard des conseillers et des acteurs de la société civile locale.

La réaffectation

La réaffectation

Au départ, je devais être déployé à la mairie de Fass Colobane au Sénégal. Mais avec le coup d’État du 5 septembre 2021 perpétré par le Groupement des forces spéciales guinéennes, j’ai été réaffecté à la mairie de Labé. Avec ses vingt-huit quartiers, Labé est située dans le centre nord de la Guinée, dans la région du Fouta-Djallon. La majorité de ses plus de 140 000 habitants évolue dans le secteur informel, mais aussi dans l’agriculture et l’entrepreneuriat. Dans ce lot d’habitants aussi, des jeunes startupers émergent avec des idées nouvelles qui tentent de répondre à leur manière aux besoins des citoyens.

 

Mon arrivée à la mairie

Mon arrivée à la mairie

Dans l’enceinte de la cour de la mairie, située dans le quartier Kouroula, je me gare pas loin de la résidence du secrétaire général de la collectivité. Juste à côté, j’aperçois les services de l’état civil. À l’intérieur de ce service très fréquenté, des citoyens venus se procurer des documents administratifs sont visibles.  Le temps de marche, le parking se remplit petit-à-petit. C’est un agent de la garde communale assis sous l’ombre d’un arbre qui m’accueille en premier.  

A deux pas, j’arrive au bureau de l’assistant du maire, Abdourahamane BALDÉ. Ce trentenaire, avec qui j’entretiens des bonnes relations, me souhaite la bienvenue dans leurs locaux.  Avec lui, nous avions déjà eu des pré-entretiens avant ma prise officielle de fonction, ce jour. À un moment, j’ai voulu attendre le retour du maire, Mamadou Aliou Laly DIALLO, qui participait au dernier sommet Afrique-France tenu dans le sud de la France à Montpellier pour entamer le boulot.

D’un coup, je me rappelle que la municipalité — comme toute administration — c’est une équipe non ? La mairie fonctionne même en l’absence de l’ordonnateur principal non ? Ah oui, mais j’étais devenu naïf. Trop même !

Au téléphone avec le maire

Le maire très enthousiaste de ma venue avait déjà discuté avec certains conseillers, notamment le premier vice maire, Monsieur Mamadou Aliou Sampiring DIALLO, et le responsable de la commission coopération, Monsieur Abdoul Pounthioun. Dans un premier temps, c’est monsieur Abdoul qui m’invite à son bureau. J’ai eu un entretien intéressant et motivant avec cet expert en développement local.  Dans nos échanges, j’ai mesuré les attentes de la municipalité face à ma venue et au projet LOG. Les besoins en termes d’innovations pour répondre aux attentes des mandants sont palpables. Il a souhaité que je mette mon énergie aux services de la collectivité locale.

Au bureau du premier vice maire

Après le premier entretien très riche en enseignement, je me rends au bureau du premier vice maire. En compagnie d’un nombre limité des conseillers municipaux, cinq, si mon débit mental est en phase avec moi. Il a pris la parole aux noms de l’ensemble de l’exécutif communal et des conseillers et m’a souhaité la bienvenue. Il a par ailleurs insisté sur le fait que la mairie est chez moi. Même si c’est ma collègue Ramatoulaye DIALLO qui venait, c’est aussi chez elle.

Par la suite, il a de façon globale présenté le projet Local OpenGouvLab aux conseillers présents à son bureau. Il a aussi rappelé que la municipalité attend beaucoup du LOG bien que la durée soit courte ; mais en posant les bases, la continuité serait enclenchée. Il a profité de cet instant pour me prodiguer d’utiles conseils pour l’atteinte des objectifs et surtout hisser la ville de Labé meilleure sur les autres. Ce n’est pas certes une compétition mais si la ville se distingue, ça lui ferait plaisir.

Leçons tirées

Au terme de ces entretiens, je comprends aisément que les autorités municipales de Labé tiennent beaucoup à la dématérialisation des services, à l’innovation technologique et à la participation qualitative des citoyens à la gouvernance locale. Il ne me reste plus qu’à actionner. Et c’est parti !

Sally Bilaly Sow, VAGOA affecté à la Mairie de Labé (GUINÉE)

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