Défis technologiques du travail à distance
Le cas de la mairie de Rufisque
NATWA HINDINA PIERRE-VAGOA affecté à la mairie de Rufisque (SENEGAL)


Le phase d’accompagnement à distance de la mairie de Rufisque, pendant trois (03) mois, nous contraint de résoudre de nombreux défis technologiques.
A la date du 25 août 2021, une rencontre de prise de contact était organisée pour présenter les différents services de la Mairie et du Volontaire AfricTiviste pour la Gouvernance Locale Ouverte en Afrique VAGOA). Une réflexion est portée sur la mise en place du cadre d’échange entre la Mairie et le VAGOA, entre la Coordination des organisations de la société civile et le Volontaire et enfin un bref aperçu sur les besoins de la Mairie.
Seulement, le Conseiller AMADOU SENE NIANG et le Community Manager MALICK NGOM ont pu répondre à l’appel visioconférence. En période de confinement, les outils collaboratifs sont mis à rude épreuve par le recours généralisé au travail à distance.
C’est ainsi que l’Organisation pour la promotion de la démocratie participative, AfricTivistes a établi une feuille de route afin de d’exécuter une partie de tâches préliminaires à distance avant d’amorcer la phase de terrain pour toutes les Mairies bénéficiaires des quatre (04) pays que sont la République de Guinée, la Guinée Bissau, le Sénégal et le Niger.
Au Sénégal, où le confinement a fait basculer de nombreuses organisations dans une sorte d’expérimentation à grande échelle du télétravail, la mairie de Rufisque n’était pas épargnée à soumettre ses employés au télétravail. La tâche en tant que VAGOA était de travailler avec les différents services techniques de la Mairie, l’exode des employés durant cette période fut un véritable rétro pour cette phase de travail à distance. La mairie aurait dû déployer ou renforcer en urgence des outils de communication et de collaboration. Un saut d’inconnu pour beaucoup de structures publiques comme celles là souvent peu habituées au travail du bureau à la maison via internet.
La mise en place du travail à distance dans le cadre du projet Local Open Govlab d’AfricTivistes a ainsi posé plusieurs défis tant au niveau de technologie qu’en termes d’usage.
Premier point, les employés s’inquiètent sur la qualité du réseau internet, mis à mal par l’explosion des activités en ligne en temps de confinement. N’ayant pas accès à la bande passante de la mairie, les employés ont dû se rabattre sur un réseau 4G. Et souvent, quand les agents se connectent en même temps, cela crée des défaillances sur le réseau.
Le télétravail a été source de difficultés pour une majorité d’agents durant le confinement. Tandis que les néophytes ont dû s’adapter, parfois difficilement, les managers ont assumé une charge de travail plus élevée et se sont sentis plus fatigués.
Le passage au 100% remote ne se limite pas à l’usage de ces outils collaboratifs. Bien souvent, il requiert également quelques ajustements matériels. Tous les télétravailleurs ne sont pas autorisés à utiliser leur ordinateur personnel, notamment pour des raisons de sécurité et de confidentialité des données. Et certains travaillent habituellement sur des postes fixes, parfois dotés de logiciels spéciaux, difficilement transportables.
Etant donné que les difficultés de communication et de compréhension du projet gouvernance locale ouverte par le numérique se posaient entre le Point focal , la société civile et certains services de la mairie, les travaux du Volontaire durant les trois (03) mois se sont basés sur la rédaction du guide des Maires, la conception des modules de formation sur l’Open Data, la culture du digital, le renforcement de capacité du Community manager et le contrôle citoyen de l’action publique…
